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Le Blog de Véronique
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28 Vivre à Kibera - People
2024-03-15Vivre à Kibera - People
2024-03-15UN PEU D'HISTOIRE
(Source wikipedia)
Kibera, situé au Kenya au sud de la capitale Nairobi, est l'un des plus grands bidonvilles d’Afrique1. Les estimations font état d'une population comprise entre 170 000 selon le gouvernement et 1 000 000 selon les ONG.
La fondation de Kibera remonte à 1912, lorsque le gouvernement colonial britannique installa les soldats nubiens (ou soudanais) qui avaient fait partie des « King's African Rifles » au sud-ouest de Nairobi. Le terrain sera appelé plus tard « Kibera », ce qui signifie « forêt » en langue nubienne. Il y a cent ans, cette petite région située à cinq kilomètres du centre de la capitale kenyane, Nairobi, était parsemée d’arbres.
Le gouvernement britannique fit alors de Kibera une réserve militaire et l’établit officiellement comme terre de résidence pour les soldats nubiens et leur famille à partir de 1918. À cette époque Kibera était alors un endroit boisé de 4 000 hectares, qui comptait à peine 600 âmes. En 1928 l’Armée britannique décida de transférer l’administration de Kibera au Conseil Municipal. Les droits de propriété existants furent retirés aux habitants, et on leur demanda de fournir des preuves, selon un procédé long et fastidieux, afin de prouver leur origine nubienne. Les Nubiens furent déclarés Tenants of the Crown (ou « Locataires de la Couronne »), ce qui signifiait que le gouvernement pouvait à tout moment mettre fin à leur statut de propriétaire. Toute structure bâtie dans Kibera risquait donc à tout moment d’être détruite au cas où l’État déciderait de construire un projet gouvernemental au même endroit.
Les problèmes de santé à Kibera devinrent rapidement si importants que dès 1948 il y eut une première demande de délocalisation générale. Malgré cela la cité continua à s’agrandir, passant de 6 000 habitants en 1965 à 62 000 en 1980, puis 248 360 en 1992 et enfin 500 000 en 1998. Les risques d'incendie sont aussi importants, d'autant plus qu'il est difficile aux secours d'y accéder facilement. Dans la nuit du 16 octobre 2013, un violent incendie détruit 200 maisons du « village » Fort Jesus2.
Aujourd'hui Kibera s'étend sur 256 hectares3 en plein centre de la capitale. Avec un taux de croissance annuel de 17 %, le nombre d’habitants variait en 2006, selon les ONG, entre 700 000 et un million (nombre de ses habitants sont des migrants saisonniers), et ce pour une densité de plus de 2 000 personnes par hectare, avec un indice de peuplement de 8 à 9 personnes par chambre. Kibera est aujourd’hui considéré comme le plus grand bidonville d’Afrique.
Cependant, les statistiques officielles ne donnent pas du tout les mêmes chiffres. Selon le dernier recensement, 170 000 personnes vivraient à Kibera4. Si ce rapport est à nuancer, car l'État a intérêt à minimiser l'importance des bidonvilles, le chiffre d'un million est sans doute exagéré.
MON EXPERIENCE PHOTOGRAPHIQUE ET HUMAINE
Kibera surprend par son énergie, sa vie et sa saleté. La population est très jeune. C'est comme une grande ville pour les plus pauvres, ceux qui ont quitté leur terre natale et courent après l'espoir d'une vie meilleure dans la capitale. De nombreuses ethnies y cohabitent et parfois se déchirent violemment pendant les élections. On peut y accéder en voiture par la seule route de la partie supérieure où les bus "Matatu" font la loi. La route est bordée de commerces, d'ateliers de réparation (un homme sur son vélo aiguise des couteaux), de stands de fringues "second hand bien de chez nous" (on peut acheter des jeans à des prix imbattables!). On y vend de tout, des légumes, des chaussures, du matériel de cuisine, etc. On y fabrique aussi des oeuvres d'art. L'air est saturé de fumées, d'odeurs, de cris, de bruits... ça bouillonne de vie.
C'est dans la partie supérieure qu'on trouve les bâtiments les plus solides qui abritent dispensaires, écoles, centres d'aides (douches et wc publics). De nombreuses NGO y sont présentes.
Je travaillais dans un programme de formation sur le tas au journalisme. Je soutenais les apprentis journalistes de SOMO. Le QG se trouvait dans un container (avec liaison internet !). Notre tâche consistait à informer les habitants de Kibera de ce qui se passait chez eux. "Kibera parle à Kibera" en quelque sorte !
Nous essayions toujours d'avoir une approche positive des actions de la communauté. Nos choix se portaient par exemple sur la vaccination des enfants, sur les initiatives de recyclage des déchets de toutes sortes, etc. J'accompagnais Thomas dans les reportages avec mon appareil photos (Nikon DF). Ce travail m'a permis de me déplacer dans tout Kibera sans crainte car toujours accompagnée de jeunes du coin lors de nos interviews. Dans le second container, des cours d'entreprenariat étaient dispensés à tous et toutes. Certains/certaines avaient lancé un petit commerce de production de miel, de savon, de poupées de chiffon, etc.
Kibera c'est le reflet de tout le Kenya. Beaucoup d'idées, de matière grise, de créativité et de dynamisme mais un mur en béton (chômage et corruption) difficile à franchir pour progresser vers un avenir plus sûr.
J'ai aussi rencontré des jeunes qui travaillaient à maintenir la paix et la solidarité parmi les "kibériens". J'ai découvert des initiatives comme celle de ce professeur de sport de l'école française de Nairobi qui avait créé un club de foot et une école pour apprendre les rudiments de français en matière de foot ! Il existe aussi une école de danse pour filles et garçons et bien d'autres projets encore. Les enfants sont scolarisés, uniforme obligatoire (ce qui pose un problème financier aux parents), avec des classes de plus de 60 enfants...
Kibera est divisé en district et chacun/chacune sait dans quel dispensaire se rendre en cas de maladie. J'ai fait visiter un centre médical à trois jeunes Allemands, l'un étant un jeune docteur, ami de mon fils, lors de leur passage à Nairobi. Nous sommes descendus dans la partie la plus ... (Je n'ai pas de mots pour la décrire) , là où la population s'entasse dans des huttes de terre, sans eau - l'eau potable s'achète et se transporte dans des bidons jaunes. Pas de gaspillage ! - sans électricité, de la boue partout et au milieu du chemin qui serpente, une rigole de liquides aux couleurs brunes et bleues repoussantes. Des feux au charbon de bois alimentent la cuisine. Fumée, odeurs prenantes et suffocantes. Et pourtant comme j'admire les femmes de Kibera, toujours propres et belles dans leurs habits de couleurs et leurs cheveux superbement coiffées. Je me suis souvent demandée comment elles faisaient.
Pour m'y rendre, je prenais un Uber. Certains chauffeurs n'étaient pas toujours heureux de m'y déposer mais souvent, ils y vivaient eux-mêmes. Pendant les trajets, ils me racontaient leur histoire de vie, celle de leur ethnie, les frictions politiques...
Ce n'était pas toujours facile de commander le retour... Alors un jour, j'ai décidé de me rendre à Kibera dans ma propre voiture. J'ai serré les fesses, un peu nerveuse. Un jour, j'ai légèrement accroché le rétroviseur d'un matatu - c'était la cohue, traffic bloqué - et j'avoue que devant leur précipitation à venir me parler (?), j'ai pris la fuite.
CAMPAGNE DE VACCINATION des petits enfants dans le dispensaire LISHE BORA CENTRE GATWEKERA
J'ai rencontré de très jeunes mamans avec leur bébé et aussi des grands-mères qui élèvent parfois leurs petits-enfants quand la maman les laissent derrière elles en quittant le bidonville.
VIEILLIR À KIBERA
"Il n'y a pas de vieux à Kibera", écrivait la journaliste Florence Beaugé, dans son article intitulé "Kibera : la plaie de Nairobi", publié le 31 mars 2011 dans LE MONDE AFRIQUE.
Moi j'ai rencontré quelques vieilles dames qui défiaient les chiffres officiels selon lesquels l'espérance de vie tournerait autour de 45 ans dans le bidonville. Certes elles ne sont pas nombreuses. Et si elles sont encore là, c'est souvent grâce à la gentillesse de quelques volontaires qui s'en occupent et leur procurent à manger.
L'EVICTION
Le gouvernement essaye régulièrement de réglementer les constructions et/ou de démollir les "habitations".
J'ai assisté au départ de plusieurs personnes devant la destruction de leur maison et l'avancée de la nouvelle voie rapide. Certains essayent de récupérer quelques tôles des toiles, d'autres partent avec un balluchon sur le dos sans trop savoir où aller.
Texte à venir
Texte à venir
LA JEUNESSE
NOTRE EQUIPE, SOMO JOURNALISME
Black and white
27 Vivre à Kibera - Slum going green and clean
2024-03-09Vivre à Kibera - Slum going green and clean
2024-03-09SLUM GOING GREEN and CLEAN
A BRILLANT ENVIRONMENTAL INITIATIVE FROM KIBERA YOUTH
Could you imagine a clean river lined with fruit trees flowing through Kibera ?
Well, that's Osano's dream.
Text, Thomas Bwire
Pictures, Véronique Magnin
In July 2018, as part of the SOMO project (Learning lessons in Kibera), Thomas (journalism course leader) and I (photographer) decided to report on the glass bottle recycling initiative led by two young slum dwellers. To do this, we accompanied them to one of Kibera's many rubbish dumps to follow the various stages of their project, with Thomas doing the interviews and me the images. I often regretted not understanding their language, despite my first Kiswahili lessons, which were still inadequate. But we succeeded and the article was published in English on the Nouvelles de Kibera website.
First step: the dump
UN BIDONVILLE VERT et PROPRE
UNE BRILLANTE INITIATIVE ENVIRONNEMENTALE DE LA JEUNESSE DE KIBERA
Pourriez-vous imaginer une rivière propre bordée d'arbres fruitiers traversant Kibera ?
C'est le rêve d'Osano.
Texte, Thomas Bwire
Photos, Véronique Magnin
En juillet 2018, dans le cadre du projet SOMO (Learning lessons in Kibera) Thomas (responsable des cours de journalisme) et moi (photographe) avons décidé de relater l'initiative de recyclage de bouteilles en verre menée par deux jeunes habitants du slum. Pour ce faire, nous les avons accompagnés dans l'une des nombreuses décharges de Kibera pour suivre les différentes étapes de leur projet, Thomas se chargeant des interviews et moi des images. J'ai souvent regretté de ne pas comprendre leur langue malgré mes premiers cours de Kiswahili, encore insuffisants. Mais nous avons abouti et l'article fut publié en anglais sur le site des Nouvelles de Kibera.
Première étape, la décharge.
"Kibera means forest. When we were young, we used to go swimming and to fish in the river. Now the river is so polluted and the trees have been cut to produce charcoal", Osano tells us, a clever young man who decided to start an initiative to fight for a better environment and quality of life in Kibera.
After highschool, he joined the technical college Bosco Missionary fund ans studied mechanics for 18 months. But he didn't like it, he admitted.
What he loves is environment !
So last December, he started thinking of a project to develop his idea of a cleaner Kibera. He approached his friends and invited the one that wanted to join him.
Together they created SLUM GO GREEN AND CLEAN.
"We wanted to create a park, clean the river and plant fruit trees along the river and in the slum. We also want to use our humanwaste to produce sustainable charcoal - charcoal being reponsable for deforestation - and also process the waste from the dumping to produce slabs for the road of Kibera", he explains.
BIT BY BIT
They decided to implemente their idea bit by bit...
In March, they started collecting bootles, then in Jun, they started building their office.
"We thought it would be nice to have an office but we didn't want to have a brick office so we decided to find a creative way to build one with wine and beer bottles.We get the bottles mostly from the dump site", he explains.
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"Kibera signifie forêt. Quand nous étions jeunes, nous allions nager et pêcher dans la rivière. Aujourd'hui, la rivière est très polluée et les arbres ont été coupés pour produire du charbon de bois", raconte Osano, un jeune homme intelligent qui a décidé de lancer une initiative pour lutter pour un meilleur environnement et une meilleure qualité de vie à Kibera.
Après l'école secondaire, il a rejoint le collège technique Bosco Missionary Fund et a étudié la mécanique pendant 18 mois. Mais il n'aimait pas ça, avoue-t-il.
Ce qu'il aime, c'est l'environnement !
En décembre dernier, il a donc commencé à réfléchir à un projet pour développer son idée d'une Kibera plus propre. Il a approché ses amis et a invité celui qui voulait se joindre à lui.
Ensemble, ils ont créé SLUM GO GREEN AND CLEAN.
"Nous voulions créer un parc, nettoyer la rivière et planter des arbres fruitiers le long de la rivière et dans le bidonville. Nous voulons également utiliser nos déchets humains pour produire du charbon de bois durable - le charbon de bois étant responsable de la déforestation - et traiter les déchets de la décharge pour produire des dalles pour la route de Kibera", explique-t-il.
PETIT à PETIT
Ils ont décidé de mettre en œuvre leur idée petit à petit.
En mars, ils ont commencé à collecter des bouteilles, puis en juin, ils ont commencé à construire leur bureau.
"Nous nous sommes dit que ce serait bien d'avoir un bureau, mais nous ne voulions pas d'un bureau en briques, alors nous avons décidé de trouver un moyen créatif d'en construire un avec des bouteilles de vin et de bière, que nous récupérons principalement dans les décharges", explique-t-il.
****
We visited the office situated on the top of the father's shop.
Nous avons visité le bureau situé en haut de la boutique du père.
The walls are made of glass bottles to let the light go trough and the doors of plastic bottles. One wall has been built with green bottlesonly, in reference to their name SLUM Go Green and Clean.
Les murs sont faits de bouteilles en verre pour laisser passer la lumière et les portes de bouteilles en plastique. Un mur a été construit uniquement avec des bouteilles vertes, en référence à leur nom SLUM Go Green and Clean.
The other wall is made of mixed bottles of white, red and green.
Osano shows us the futur windowa a mix of wood and nailed labels.
L'autre mur est constitué d'un mélange de bouteilles blanches, rouges et vertes.
Osano nous montre la future fenêtre, un mélange de bois et d'étiquettes clouées.
Today the team has 15 members. There is a chairman and a vice chairman, a secretary and a vice secretary. The other members are selling and promoting the ideas, looking for funds.
Attracting curiosity and interest
People from Kibera are curious. « When they visit the office, they can write a message and put it in the bottles », he say smiling.
And some visitors are showing interest, stopping and asking questions, like Achim, a passing tourist from London. « He saw our work and asked us if we had a website – we don’t have one – and he promised to create a website for us ».
Support needed
« We need a machine that mixes and process waste and sand to make slabs.
The idea is to make a footpath in the slum with slabs and also ditches. We take all the waste from the rubbish dump. We are not removing anything. We just add sand and the machine processes it to produce slabs.
I saw this machine in a project in Ghana. It comes from India and costs 280 000 KES, about $2700, he added.
***
Aujourd'hui, l'équipe compte 15 membres. Il y a un président et un vice-président, un secrétaire et un vice-secrétaire. Les autres membres vendent et promeuvent les idées, recherchent des fonds.
Attirer la curiosité et l'intérêt
Les habitants de Kibera sont curieux. "Lorsqu'ils visitent le bureau, ils peuvent écrire un message et le mettre dans les bouteilles", dit-il en souriant.
Et certains visiteurs montrent de l'intérêt, s'arrêtent et posent des questions, comme Achim, un touriste londonien de passage. "Il a vu notre travail et nous a demandé si nous avions un site web - nous n'en avons pas - et il a promis d'en créer un pour nous".
Un soutien nécessaire
" Nous avons besoin d'une machine qui mélange et traite les déchets et le sable pour en faire des dalles.
L'idée est de faire un chemin piétonnier dans le bidonville avec des dalles et aussi des fossés. Nous prenons tous les déchets de la décharge. Nous n'enlevons rien. Nous ajoutons simplement du sable et la machine le traite pour produire des dalles.
J'ai vu cette machine dans un projet au Ghana. Elle vient d'Inde et coûte 280 000 KES, soit environ 2 700 dollars, a-t-il ajouté.
We are supporting them as a family.
The father
"I am proud of my son and like and support his idea like my wife. But at first, it wasn't easy. I thought it was a joke. Later I saw some pictures of their project. I saw they are working hard on it and that is a good idea. So I gave them the permission to work on it", say the supportive father.
Dad’s message to the parents
“It is a challenge but it is their choice. If you have chosen to be the best, work on it.
I wanted them to make decisions for themselves. I don’t want them to complain later that I stopped them from doing what they wanted to.
My contribution toward this is to encourage them. I see people coming even musungus taking pictures and I think it is encouraging.
It is important to support and encourage young people having projects.
Young people should wake up and work and not wait for the Government to provide them jobs”, says the father of 12, originally from Kissi County.
Things have changed in Kibera?
I lived here since 1997. When we arrived we did not have the tarmac road. Now the access is simple. And we were not allowed to have permanent structures like today.
We have electricity frequently and also now the business has improved.
Concerning the environment, there is a great change. As I said in 97, we were working in the mud. Now the roads are open and wide. We enjoy the business nowadays, he says .
Advices to the boys
I gave the boys 2 pieces of advice:
1. They must choose a positive attitude in the decisions they will take;
2. They have to go for the best way to reach what they want knowing that they are responsible for themselves.
"Of course I am supporting them. When they need sand, cement, etc.
I also gave them some advice while they build the place. Yesterday for example, as they were building this wall, I told them this side is not straight!".
***
Nous les soutenons en tant que famille.
Le père
"Je suis fier de mon fils, j'aime et je soutiens ses idées comme ma femme. Mais au début, ce n'était pas facile. Je pensais qu'il s'agissait d'une blague. Plus tard, j'ai vu des photos de leur projet. J'ai vu qu'ils y travaillaient dur et que c'était une bonne idée. Je leur ai donc donné la permission de travailler sur ce projet", explique ce père compréhensif.
Message du père aux parents
"C'est un défi, mais c'est leur choix. Si vous avez choisi d'être le meilleur, travaillez-y.
Je voulais qu'ils prennent des décisions pour eux-mêmes. Je ne veux pas qu'ils se plaignent plus tard que je les ai empêchés de faire ce qu'ils voulaient.
Ma contribution à cet égard est de les encourager. Je vois des gens venir, même des musungus, prendre des photos et je pense que c'est encourageant.
Il est important de soutenir et d'encourager les jeunes qui ont des projets.
Les jeunes devraient se réveiller et travailler, sans attendre que le gouvernement leur fournisse des emplois", déclare ce père de 12 enfants, originaire du comté de Kissi.
Les choses ont-elles changé à Kibera ?
Je vis ici depuis 1997. Lorsque nous sommes arrivés, il n'y avait pas de route goudronnée. Aujourd'hui, l'accès est simple. Et nous n'avions pas le droit d'avoir des structures permanentes comme aujourd'hui.
Nous avons souvent l'électricité et les affaires se sont améliorées.
En ce qui concerne l'environnement, il y a eu un grand changement. Comme je l'ai dit en 1997, nous travaillions dans la boue. Aujourd'hui, les routes sont ouvertes et larges. Nous aimons notre métier aujourd'hui, dit-il.
Conseils aux garçons
J'ai donné deux conseils aux garçons :
1. Ils doivent adopter une attitude positive dans les décisions qu'ils prendront ;
2. Ils doivent trouver le meilleur moyen d'atteindre ce qu'ils veulent en sachant qu'ils sont responsables d'eux-mêmes.
"Bien sûr, je les soutiens. Lorsqu'ils ont besoin de sable, de ciment, etc.
Je leur ai également donné quelques conseils pendant qu'ils construisaient l'endroit. Hier par exemple, alors qu'ils construisaient ce mur, je leur ai dit que ce côté n'était pas droit !"
The mother
"I have 5 children and 2 of them started the initiative. It was easy for me to accept because what they do is nice and also because they continue supporting themselves. They have started something new here in the slum, people are stoppng and watching.
So my message to the parents is to support their kids'initiatives".
La mère
"J'ai cinq enfants et deux d'entre eux ont lancé l'initiative. Il m'a été facile d'accepter parce que ce qu'ils font est bien et aussi parce qu'ils continuent à subvenir à leurs besoins. Ils ont lancé quelque chose de nouveau ici dans le bidonville, les gens s'arrêtent et regardent.
Mon message aux parents est donc de soutenir les initiatives de leurs enfants".